En Bretagne, une nouvelle hausse de la taxe sur la carte grise annoncée

EN BREF La taxe sur les cartes grises en Bretagne augmentera de cinq euros à partir du 1er février 2025. Le nouveau tarif sera de 60 euros par cheval-vapeur. Cette décision a été prise lors de la session plénière du conseil régional le 11 décembre. La Bretagne rejoint ainsi les régions ayant les tarifs les plus élevés, comme la Normandie. On prévoit une collecte de 137 millions d’euros en 2025, soit 10 millions de plus qu’en 2024. Le Rassemblement national dénonce cette hausse comme une taxe sur les automobilistes. Cette augmentation s’explique par la nécessité de dégager des ressources financières pour la région.

La Bretagne s’apprête à appliquer une nouvelle augmentation de la taxe sur la carte grise. À partir du 1er février 2025, le coût de cette taxe passera de 55 à 60 euros par cheval-vapeur, plaçant ainsi la région parmi les plus chères de France. Cette décision a été prise lors d’une session plénière du conseil régional, dans le cadre de l’examen du budget 2025. Les raisons invoquées relèvent de la nécessité de généer de nouvelles ressources financières, dans un contexte où la collectivité est appelée à faire des économies.

Une hausse inévitabilité pour le conseil régional

Le 11 décembre, les élus de la région Bretagne se sont réunis pour approuver cette révision de la taxe. Avec cette nouvelle hausse, la Bretagne rejoint des régions telles que la Normandie et le Centre-Val-de-Loire, qui affichent également des tarifs maximaux pour le certificat d’immatriculation. En effet, le tarif du cheval fiscal atteint ici son seuil maximal fixé par la loi, et ce, après une première augmentation intervenue en mai 2023, où la taxe avait grimpé de quatre euros.

Un impact financier conséquent

Cette augmentation de cinq euros est loin d’être anodine. En 2025, la Bretagne devrait ainsi lever 10 millions d’euros supplémentaires, portant le total des recettes liées à la taxe à 137 millions d’euros. Cet argent sera crucial pour permettre à la région de maintenir ses services, tout en répondant aux exigences de réduction de dépenses imposées par l’État. Le conseil régional justifie cette démarche en affirmant que les autres ressources financières qui lui sont allouées sont principalement déterminées par l’administration centrale.

Une décision controversée

La décision d’augmenter la taxe sur la carte grise suscite l’ire de nombreux acteurs politiques, notamment des membres du Rassemblement National. Gérard de Mellon, conseiller régional, exprime son indignation, considérant cette taxe comme un fardeau supplémentaire pour les automobilistes, qu’il qualifie de « vaches à lait ». Selon lui, il s’agit d’un impôt injuste, frappant une partie de la population déjà fragilisée économiquement.

Un dernier recours fiscal pour la Bretagne

Les élus soulignent cependant qu’il s’agit du dernier levier fiscal à la disposition du conseil régional. Face à une autonomie financière de plus en plus restreinte, cette augmentation est perçue non seulement comme une nécessité, mais aussi comme une mesure incontournable pour préserver les ressources de la région. Dans ce cadre, l’exécutif affirme que cette hausse de la taxe, bien qu’impopulaire, est une réponse proportionnée aux défis économiques actuels.

Une comparaison nationale inattendue

À l’échelle nationale, la Bretagne se retrouve ainsi en concurrence directe avec d’autres régions concernant le coût de la carte grise. La nouvelle tarification la place parmi les plus élevées de France. Des comparaisons effectuées révèlent des écarts notables, avec d’autres régions qui ne prennent pas de mesures similaires. Cela soulève des questions sur l’équilibre fiscal entre différentes collectivités, ainsi que sur l’impact que cela pourrait avoir sur la mobilité de la population.

Vers une contestation populaire ?

Il est probable que cette annonce entraîne des réactions aigües parmi la population bretonne. Les automobilistes, déjà confrontés à d’autres hausses de coûts de la vie, pourraient se mobiliser pour contester cette décision. Pour beaucoup, chaque augmentation de la fiscalité locale représente une pression supplémentaire sur un budget déjà contraint. Ainsi, les perspectives d’un mouvement de contestation populaire ne sont pas à écarter.

L’avenir de la fiscalité en Bretagne

Alors que cette nouvelle portée fiscale s’annonce dès 2025, il est crucial d’observer comment les citoyens et les élus locaux réagiront à cette décision. Entre la nécessité de financement régional et les attentes des Bretons, l’équilibre sera sans doute difficile à trouver. Il reste à voir si d’autres solutions pourront émerger pour répondre aux besoins financiers tout en évitant une trop lourde charge pour les usagers de la route.

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter ces liens : actu.fr, francelive.fr, pleinevie.fr, linternaute.com, 20minutes.fr.

Comparaison des taxes sur la carte grise en Bretagne et dans d’autres régions

Région	Montant de la taxe sur la carte grise (2025)
Bretagne	60 € par cheval-vapeur
Normandie	60 € par cheval-vapeur
Centre-Val de Loire	60 € par cheval-vapeur
Aquitaine	40 € par cheval-vapeur
Provence-Alpes-Côte d’Azur	50 € par cheval-vapeur
Île-de-France	60 € par cheval-vapeur
Auvergne-Rhône-Alpes	45 € par cheval-vapeur
Bretagne avant 2025	55 € par cheval-vapeur

• Montée du tarif : La taxe sur les cartes grises passe de 55 à 60 euros par cheval-vapeur.
• Date d’application : En vigueur à partir du 1er février 2025.
• Justification : Augmentation justifiée par un besoin de nouvelles recettes fiscales.
• Contexte économique : Dernier levier fiscal pour la Région Bretagne.
• Impact financier : Estimation de 137 millions d’euros de recettes pour 2025.
• Réactions politiques : Critique du Rassemblement national, qualifiant la taxe de charge sur les automobilistes.
• Comparaison régionale : Bretagne rejoint les régions avec les tarifs les plus élevés, en phase avec Normandie et Centre-Val-de-Loire.